À propos

Éric Escofier est un passionné de cinéma fantastique dont la cinéphilie s’est forgée très tôt, de manière fondatrice et irrévocable. Son premier grand choc de spectateur survient avec L’Empreinte de Frankenstein de Freddie Francis, porté par l’interprétation magistrale de Peter Cushing. Cloué à son fauteuil durant trois séances consécutives, il sort émerveillé par le jeu de l’acteur au point que l’affiche du film devient la première pièce de sa collection. Cette rencontre décisive scelle à jamais son amour pour le cinéma fantastique classique.

Fidèle à des idéaux cinématographiques bien définis, Éric Escofier voue un véritable culte aux productions de la Hammer Films, tout en reconnaissant leurs inégalités. Il admire également le cinéma fantastique de la Universal, qu’il estime à son apogée entre Le Fils de Frankenstein et Deux nigauds contre la momie. Sa passion s’étend à la grande période gothique italienne, aux films de Roger Corman, au cinéma fantastique japonais ainsi qu’à la science-fiction américaine des années 1950. Sa cinéphilie s’arrête volontairement à la fin des années 1970, estimant que le cinéma fantastique contemporain a perdu une grande partie de sa magie.

Au fil des années, Éric Escofier a eu l’occasion de rencontrer plusieurs figures mythiques du genre. Sa rencontre avec Peter Cushing demeure l’un des moments les plus marquants de sa vie : impressionné et intimidé, il découvre un homme d’une immense gentillesse, passionné par son métier et profondément humain malgré les épreuves personnelles. Il garde également un souvenir fort de Vincent Price, rencontré à Paris, dont il souligne l’humour, l’affabilité et la fidélité à son passé cinématographique. À l’inverse, Christopher Lee lui apparaît plus distant, peu désireux d’évoquer son passé chez Hammer.

Ses cinéastes de prédilection comptent, pour l’Angleterre, Terence Fisher, Freddie Francis, John Gilling, Roy Ward Baker ou encore Peter Sasdy ; pour les États-Unis, Roger Corman, Jack Arnold et William Castle ; pour l’Italie, Mario Bava, Riccardo Freda et Antonio Margheriti ; et pour le Japon, Ishirō Honda. Parmi ses films fétiches figurent notamment L’Empreinte de Frankenstein, Dracula, Prince des ténèbres, Le Baiser du vampire, L’Horrible Dr Orlof, Godzilla, L’Homme au masque de cire ou encore la série des Edgar Wallace.

Après plusieurs années d’écriture critique dans divers fanzines, Éric Escofier fonde en décembre 1998 le fanzine Les Monstres de la Nuit, conçu comme un véritable collector dédié à la défense d’un cinéma fantastique trop souvent oublié. Chaque numéro, au format A4 et riche d’une centaine de pages, est consacré à un thème ou à une figure majeure du genre. Les premiers numéros, aujourd’hui épuisés, ont été salués pour leur exigence éditoriale et leur passion communicative.

Son parcours de critique débute dès 1976 avec le fanzine Univers Parallèle, puis se poursuit au sein de L’Écran Fantastique. Il crée ensuite la revue Ténèbres, publiée de 1978 à 1992, avant de collaborer à plusieurs titres spécialisés tels que Fantasticorama, Medusa ou Hammer Forever. Il écrit également sous le pseudonyme de Bisophile sur divers forums et plateformes consacrés au cinéma fantastique.

Aujourd’hui encore, Éric Escofier continue de défendre le patrimoine du cinéma fantastique à travers ses publications, ses collaborations et sa fréquentation assidue des cinémathèques. Collectionneur passionné, possesseur de plusieurs centaines de films en VHS et DVD, il revendique un attachement profond au cinéma ancien, qu’il considère comme un refuge poétique et intemporel, capable de faire rêver et d’offrir une échappatoire au monde contemporain.